Près de la moitié des entreprises flamandes ont été victimes d’une cyberattaque l’année dernière : « Le nombre est effroyablement élevé »

07 mai

L’année dernière, près de la moitié des entreprises flamandes ont été victimes d’une cyberattaque. C’est ce qui ressort d’un rapport annuel de l’Agence flamande pour l’innovation et l’entrepreneuriat (VLAIO). Dans 1 cas sur 10, une telle attaque a également été couronnée de succès.

De plus en plus d’entreprises flamandes sont victimes de cyberattaques. En 2023, seules 10 % des entreprises étaient encore concernées.. L’année dernière, 46 % des 2 720 entreprises qui ont participé à l’enquête ont été victimes d’une cyberattaque. Une multiplication par cinq.

« Et cela reste optimiste », déclare Patrick Hauspie, expert en cybersécurité chez VLAIO. « En réalité, le nombre d’entreprises touchées est beaucoup plus élevé, je soupçonne environ 70 %. Cela s’explique en partie par le fait que de nombreuses entreprises ont parfois encore honte d’admettre une telle attaque.

Un sur 10 réussi

Le rapport VLAIO montre qu’une cyberattaque a également réussi dans 1 cas sur 10, ce qui signifie qu’elle a causé des dommages à l’entreprise en question. « Cela peut aller de la fermeture d’une boutique en ligne au vol de données critiques », souligne M. Hauspie.

« Cela signifie qu’1 entreprise sur 10 n’est pas en mesure de se défendre suffisamment », a déclaré le ministre flamand de l’Innovation et de la Numérisation, Matthias Diependaele (N-VA), qui se dit choqué par ce chiffre élevé.

« La numérisation du monde de l’entreprise va bien sûr vite et nous savons qu’il y a aussi des dangers. Mais le fait que le nombre d’entreprises touchées soit si élevé est effrayant et nous devons garder un œil sur cela.

Les entreprises ne sont souvent pas conscientes des dangers ou pensent que cela ne leur arrivera pas
Patrick Hauspie, expert cyberveiligheid

Selon l’expert en cybersécurité Hauspie, cette augmentation est le résultat d’un certain nombre de choses. « Par exemple, il y a de plus en plus d’entreprises qui numérisent ou utilisent des services numériques. Cependant, certains font cette transition rapidement et sans réfléchir, sans prêter attention à leur sécurité informatique. Cela facilite la tâche des pirates.

Selon Hauspie, de nombreuses attaques se produisent également parce que les pirates informatiques s’emparent des adresses e-mail ou des numéros de téléphone des employés via Internet ou les médias sociaux. Le phishing est également un moyen largement utilisé. « C’est pourquoi une entreprise doit également impliquer ses employés dans la cybersécurité », semble-t-il.

De plus, les entreprises ne sont souvent pas conscientes des dangers, ou pensent que cela ne peut pas leur arriver, explique l’expert en cybersécurité. « Il est donc préférable de faire réaliser une analyse de sécurité par un expert externe. »

La Flandre à la rescousse

Mais une telle analyse de sécurité peut rapidement devenir coûteuse, de sorte que certains entrepreneurs ne sont pas enthousiastes à l’idée d’investir. En compensation, le gouvernement flamand offre un soutien aux PME qui souhaitent investir dans la sécurité de leur système informatique.

« En tant que gouvernement flamand, nous proposons un processus d’amélioration pour rendre les entreprises plus résilientes aux cyberattaques », a déclaré le ministre Diependaele. « Nous constatons également que de plus en plus d’entreprises l’utilisent, ce qui est une évolution positive. »
Avec un investissement de 5 000 euros, une entreprise peut faire beaucoup pour se rendre plus résiliente face aux cyberattaques
Patrick Hauspie, expert cyberveiligheid

Concrètement, le gouvernement flamand prendra en charge 50 % des coûts. « Aujourd’hui, nous avons des itinéraires qui coûtent entre 9 000 et 35 000 euros et un maximum de 60 000 euros », souligne Hauspie. « Dans le cas d’une PME, la moitié de cette somme est remboursée par le gouvernement. »

« Avec un investissement de 5 000 euros, une entreprise peut faire beaucoup pour se rendre plus résiliente face aux cyberattaques. Le grand défi, cependant, est de faire prendre conscience aux entrepreneurs flamands qu’il existe effectivement des dangers.

Source : VRT nws